Oasis

riz de thaïlande

Présentation

Le riz en Thaïlande est une filière stratégique, largement encadrée par le gouvernement. Celui-ci a notamment encouragé la culture du riz blanc sur son territoire. Hélas, au détriment des écosystèmes. Des forêts ont été massivement rasées et des cours d’eau détournés pour engager des régions entières vers la production de ce riz. Dans la région pauvre de l’Isan, où se situe OASIS, la plupart des exploitations agricoles sont converties à ce modèle agro-industriel conventionnel. Un système qui menace la biodiversité et la qualité de l’eau et rend problématique la gestion des semences et la réintroduction d’anciennes variétés.

Des rizières à perte de vue, un climat chaud et sec… de plus en plus sec. Aux alentours de Surin s’étend le territoire des producteurs d’OASIS. Ils y cultivent principalement un riz très parfumé : le riz jasmin (ou Hom Mali), le plus exporté de Thaïlande. Ici, les effets du changement climatique sont bien palpables. Alors que les sécheresses se succèdent, l’irrigation, la gestion optimale de l’eau et les pratiques agroforestières sont les enjeux majeurs de demain. OASIS encourage ses producteurs à pratiquer le couvert végétal pour nourrir le sol, limiter l’érosion et favoriser l’équilibre de l’écosystème. Elle les incite également à associer la riziculture à l’exploitation de fruitiers et de légumes destinés à la vente sur le green market (marché bio de Surin) et pour leur propre consommation.

La coopérative a été créée en 2003 pour soutenir l’élan contestataire des riziculteurs contre le modèle rizicole conventionnel, qui mettait en péril leur santé et l’économie familiale. Depuis, le modèle bio est devenu une raison d’être, une démarche d’innovation permanente qui démontre qu’une autre approche de la riziculture est possible : des haies arborées pour plus de biodiversité ; des méthodes de cultures moins exigeantes en eau, ainsi que la valorisation de variétés anciennes de riz. Les membres de la coopérative disposent ainsi de fermes diversifiées : en plus du riz, ils se consacrent au maraîchage et à l’élevage qui apporte lait et viande pour l’alimentation de la famille mais aussi des fertilisants bio pour la riziculture.

Dans ce cadre, entretenir la biodiversité est un acte militant, qui s’étend au-delà de la seule perspective de gain. Changer de modèle et transmettre un socle de valeurs durables aux nouvelles générations : une démarche qui trouve aujourd’hui un écho favorable dans le Commerce Equitable et auprès d’un grand nombre de nos consommateurs. Aujourd’hui, les membres d’OASIS produisent sur leurs terres exclusivement en bio ou en cours conversion bio pour les producteurs ayant rejoint récemment le mouvement. Avec la prime commerce équitable, la coopérative accompagne ses membres par des formations afin de diversifier les cultures et améliorer les techniques culturales.

Les activités collectives des 26 organisations villageoises membres d'OASIS ne se limitent pas au riz : la prime de commerce équitable leur permet entre autres de s’équiper et se structurer de manière à offrir à la communauté de nouvelles opportunités d’activités économiques (production de fertilisants bio, transformation de poissons, production d’aliments pour volailles, etc.).

Le reportage

Produits de cette COOPÉRATIVE

La parole des producteurs

Sumalee