ABOCFA

cacao du Ghana

Présentation

Le Ghana est le deuxième plus gros pays producteur de cacao, derrière la Côte d’Ivoire : ces deux pays fournissent ensemble 60% du cacao à l’échelle mondiale (dont env. 20% pour le Ghana). Depuis les années 1980, la production ghanéenne a été multipliée par cinq : une aubaine pour les petits producteurs. Aujourd’hui, le cacao est la principale source de revenus pour plus de 800 000 exploitants, et contribue à hauteur de 9% au PIB du pays.

Comme pour la Côte d’Ivoire, pour répondre aux exigences du marché du cacao,
de mauvaises pratiques agricoles sont utilisées, entrainant la déforestation de forets classés, le cacao en monocultures est pratiqué, épuisant les sols et entraînant la pratique de prix non rémunérateurs pour ses producteurs.

ABOCFA est situé à Aponoapono, à environ 2h de route au Nord d’Accra. Cette zone tropicale est idéale pour la culture du cacao, et celui des producteurs d’ABOCFA est connu pour ses notes rondes de cacahuète, noix de coco et caramel… un délice !

ABOCFA est à ce jour l’unique coopérative certifiée bio et équitable au Ghana, et ce depuis 2011… tout un symbole dans un pays où le cacao conventionnel est responsable de tant de maux pour l’humain et l’environnement ! Elle rassemble plus de 1 000 petits cacaoculteurs répartis dans 13 villages.

Le travail des enfants est un fléau dans tout le Ghana : la coopérative a décidé qu’elle ne se voilerait pas la face et traiterait le problème à bras-le-corps. Ainsi, des référents ont été formés dans chaque communauté pour apprendre à détecter les cas, rencontrer les familles et trouver avec elle des solutions pour éviter que l’enfant n’arrête l’école au profit d’un travail. En plus de ces efforts, une grande partie de la prime de commerce équitable est utilisée pour la construction de classes et de cantines, ou encore pour la fourniture scolaire, y compris de vélos pour les élèves habitant trop loin de leur école pour s’y rendre à pieds !

Face au changement climatique, l’implantation d’arbres d’ombrage au sein des plantations permet non seulement de préserver les cacaoyers vis-à-vis des sécheresses et températures extrêmes, mais également de soigner la vie des sols, essentielle à sa fertilité. Cette technique, connue sous le terme d’agroforesterie, est très bénéfique, mais demande beaucoup de travaux d’entretien (taille et élagage, désherbage) aux petits producteurs. Ainsi, ils ont décidé d’utiliser une partie de la prime de commerce équitable pour créer des équipes de travailleurs qui se rendent, gratuitement, dans chaque parcelle afin de réaliser ces travaux.